lundi 20 avril 2009

Je suis fou de vous

Usted me enloquece



Usted me enloquece, la encerraré hasta que usted me ame
Usted me enloquece, la martirizaré hasta que usted me desee
Usted me enloquece, la torturaré hasta que usted me adorare
Usted me enloquece, la laceraré hasta que usted me idolatre
Usted me enloquece, la forzaré hasta que usted me bese apasionadamente

Usted me enloquece, la violentaré hasta que usted me lam con amor
Usted me enloquece, la castigaré hasta que usted me inflame con devoción
Usted me enloquece, la atormentaré hasta que usted me reciba, única
Usted me enloquece, la golpearé hasta que usted me pida siempre más


Usted me enloquece, la humillaré hasta que usted me ceda sus goces para siempre
Usted me enloquece, la pegaré hasta que usted me admire, pisoteada
Usted me enloquece, la maltrataré hasta que usted me venere como a un dios
Usted me enloquece, la azotaré hasta que usted observe todo mi ritual
Usted me enloquece, la angustiaré hasta que la penetre a usted llorando
Usted me enloquece, la aterrorizaré hasta que la escupa en la garganta.
Usted me enloquece, la ataré hasta que usted sea mi mujer de placer
Usted me enloquece, la encadenaré hasta que usted sea mi esclava de corazón
Usted me enloquece, la abofetearé hasta que usted sea mi odalisca respetuosa
Usted me enloquece, la amoldaré hasta que usted sea mi instrumento lascivo.


Usted me enloquece, la afligiré hasta que usted trague todas mis gotas
Usted me enloquece, la castigaré hasta que usted limpie todas mis inmundicias
Usted me enloquece, la fustigaré hasta que usted le colmen mis orgasmos
Usted me enloquece, la cincharé hasta que usted obedezca a mi celo
Usted me enloquece, la inmovilizaré hasta que usted bendiga mi cuerpo repelente
Usted me enloquece, la pisotearé hasta que usted invente concupiscencias para mí
Usted me enloquece, la zarandearé hasta que usted se deleite con todas mis secreciones
Usted me enloquece, la vejaré hasta que usted me lama los pies y el alma
Usted me enloquece, la azotaré hasta que usted me regale todas sus placeres
Usted me enloquece, la flagelaré hasta que usted no se reserve nada ;
Usted me enloquece.

Arrabal (1° del mes Falo de 134 de l’E. ’P.= 11 de agosto de 2007 -vulgaris-)

***

I’m mad for you

I’m mad for you, I’ll lock you up until you love me
I’m mad for you, I’ll torment you until you desire me
I’m mad for you, I’ll smite you until you adore me
I’m mad for you, I’ll execute you until you idolize me
I’m mad for you, I’ll rape you until you kiss me passionately
I’m mad for you, I’ll lacerate you until you fellate me lovingly
I’m mad for you, I’ll chastise you until you inflame me with devotion
I’m mad for you, I’ll scourge you until you accept me alone
I’m mad for you, I’ll punish you until you keep asking for more
I’m mad for you, I’ll debase you until you accord your joy forever
I’m mad for you, I’ll thump you until, betrodden, you adore me
I’m mad for you, I’ll abuse you until you revere me divinely
I’m mad for you, I’ll spank you until you obey my whole liturgy
I’m mad for you, I’ll aggrieve you until I pierce you, weeping
I’m mad for you, I’ll petrify you until I salivate in your throat
I’m mad for you, I’ll bind you until you are my cocotte
I’m mad for you, I’ll fetter you until you are my cardiac slave
I’m mad for you, I’ll slap you until you are my worshipful odalisque
I’m mad for you, I’ll fashion you until you are my lascivious tool
I’m mad for you, I’ll mortify you until you imbibe my last drop
I’m mad for you, I’ll penalize you until you clean my feculence
I’m mad for you, I’ll larrup you until you are smitten by my climaxes.
I’m mad for you, I’ll drub you until you coincide with my rut
I’m mad for you, I’ll cane you until you bless my frightful body
I’m mad for you, I’ll trample you until you concoct aphrodisia only for me
I’m mad for you, I’ll maltreat you until you jubilate in my every excretion
I’m mad for you, I’ll paddle you until you lick my feet and soul
I’m mad for you, I’ll spank you until you’ve accorded me every ecstasy
I’m mad for you, I’ll lash you until nothing is left of you, or for you
I’m mad for you.

Arrabal, (on the first Phale of 134 or August 11, 2007 -vulgaris-)Traduccion de Benjamin Ivry

***
Je suis fou de vous

Je suis fou de vous, je vous enfermerai jusqu'à ce que ce vous m’aimiez.
Je suis fou de vous, je vous martyriserai jusqu'à ce que ce vous me désiriez
Je suis fou de vous, je vous torturerai jusqu’à ce que ce vous m’adoriez
Je suis fou de vous, je vous supplicierai jusqu'à ce que ce vous m’idolâtriez.
Je suis fou de vous, je vous forcerai jusqu'à ce que vous m’embrassiez avec passion
Je suis fou de vous, je vous violenterai jusqu'à ce que vous me suciez avec amour
Je suis fou de vous, je vous punirai jusqu'à ce que vous m’enflammiez avec dévotion
Je suis fou de vous, je vous tourmenterai jusqu'à ce que vous me receviez, unique
Je suis fou de vous, je vous corrigerai jusqu'à ce que vous m’en demandiez toujours plus
Je suis fou de vous, je vous humilierai jusqu'à ce que vous me cédiez votre joie à jamais
Je suis fou de vous, je vous frapperai jusqu'à ce que vous m’admiriez, piétinée
Je suis fou de vous, je vous maltraiterai jusqu'à ce que vous me vénériez comme un dieu
Je suis fou de vous, je vous fouetterai jusqu'à ce que vous observiez tout mon rituel.
Je suis fou de vous, je vous angoisserai jusqu'à ce que je vous pénètre en pleurant
Je suis fou de vous, je vous terrifierai jusqu'à ce que je vous crache dans la gorge
Je suis fou de vous, je vous ficellerai jusqu'à ce que vous soyez ma femme de plaisir
Je suis fou de vous, je vous enchaînerai jusqu'à ce que vous soyez mon esclave de coeur
Je suis fou de vous, je vous giflerai jusqu'à ce que vous soyez mon odalisque respectueuse
Je suis fou de vous, je vous façonnerai jusqu'à ce que vous soyez mon instrument de lascivité
Je suis fou de vous, je vous affligerai jusqu'à ce que vous avaliez toutes mes gouttes
Je suis fou de vous, je vous châtierai jusqu'à ce que vous nettoyiez mes immondices
Je suis fou de vous, je vous cravacherai jusqu'à ce que vous raffoliez de mes orgasmes
Je suis fou de vous, je vous sanglerai jusqu'à ce que vous obéissiez à mon rut
Je suis fou de vous, je vous brimerai jusqu'à ce que vous bénissiez mon corps affreux
Je suis fou de vous, je vous piétinerai jusqu'à ce que vous inventiez des concupiscences pour moi seul
Je suis fou de vous, je vous secouerai jusqu'à ce que vous vous délectiez de toutes mes excrétions
Je suis fou de vous, je vous brimerai jusqu'à ce que vous léchiez mes pieds et mon âme
Je suis fou de vous, je vous fesserai jusqu'à ce que vous me donniez toutes les jouissances
Je suis fou de vous, je vous flagellerai jusqu'à ce que vous ne gardiez rien pour vous.
Je suis fou de vous.
Arrabal (1er phale 134= 11 août 2007 –vulgaris-)

Ma fellatrice idolâtrée

Este poema amoroso lo escribí hace unos meses. A solas. En un hotel de Bolonia. Después de releer unas líneas de las confesiones de Peggy Guggenheim. Ha habido tres lecturas públicas. Improvisadas y espontáneas. La primera en Bolonia. Admirablemente interpretada por la actriz Francesca Ardito. El 1° de febrero en el Teatro delle Moline. Después de la representación del “Fando y Lis” dirigido por Viviana Piccolo. La segunda el día 7 en una “tertulia” en mi casa parisiense. La leyó Emilie Scheffer. Como lo que es: un texto de amor. Con entonaciones del prodigio de Louise Labé. El sábado 14 en un restaurante de Salamanca lo leyó una joven hermosa e inteligente. Y delegada sindical de CCOO. Estaban presentes los ocho poetas que horas antes me habían llevado, en andas y volandas sobre una peana. Inmerecidamente. La delegada lo leyó con tal emoción que, desde Lis hasta el Gallo-de-domingo pasando por el alcalde de Morille, vivimos un momento de nardo, levitación y púrpura. Gracias a ella comprendí mejor que nuca que es un poema … romántico. Luego se ha convertido en un rito: al final de mis representaciones teatrales. Él poeta se diría que sabe expresar la falta de inocencia. Esa gigantesca y monstruosa carencia (universal) que sentimos y de la que yo soy incapaz de dar cuenta.
***
Ma fellatrice idolâtrée
Fernando Arrabal


Oui, c’est une dépravation de lécher ton phallus.
Oui, c’est une horreur d’enfreindre mes principes.
Oui, c’est une cochonnerie de sucer ton méat.
Oui, c’est une incongruité de le faire par amour.
Oui, c’est une insanité que d’avaler ton sperme.
Oui, c’est une aberration de me pencher sur ton sexe.
Oui, c’est une faiblesse d’abdiquer ma liberté.
Oui, c’est un sacrifice et de salive et d’âme.
Oui, c’est une contradiction d’étouffer par amour.
Oui, c’est une absurdité de me plier à ton ventre.
Oui, c’est lubricité que d’engloutir ton sceptre.
Oui, c’est une folie que ma bouche soit vulve.
Oui, c’est un grave péché que même Dieu condamne
…dans tous les siècles des siècles.

J’aime être éternelle pour ton temps et ton rut.
J’aime t’accueillir entre mes seins pressés.
J’aime avec mon doigt envahir ton anus.
J’aime prévenir tes désirs les plus pervers.
J’aime te sucer, immobile, à pleine bouche.
J’aime en même temps caresser tes jumeaux.
J’aime être ta drogue du monde le plus immonde.
J’aime que mon cul te soit un coin de ciel.
J’aime qu’à mon corps tu dictes tes caprices.
J’aime que ma langue se tapisse de poivre.
J’aime que ma bouche te berce au plus intime.
J’aime que tu plonges ton couteau dans mon voile.
J’aime provoquer l’explosion de ton suc
…dans tous les siècles des siècles.

Je me sens rehaussée, abaissée vers ta tige.
Je me vois désirée quand j’échauffe ta dague.
Je me juge avilie par mon rythme lascif.
J’aime que tu gouvernes ma nuque de tes mains.
Je me fais papillon pour ton muscle enfiévré.
Je suis si impudique, de le baiser sans fin.
J’exulte, corrompue, pour attiser ton vice.
J’adore m’encanailler, ton gland touchant ma glotte.
Je raffole de lécher la noirceur de ton puits.
Je m’enflamme en suivant la règle de l’extase.
Je m’enivre, en fumant, de ton filtre d’amour
….dans tous les siècles des siècles.

Ton épée suintante… atteint le carillon.
Elle roule entre mes lèvres… tu vis au paradis.
Je l’enveloppe et frotte… tu perçois des édens.
L’enrobe de délices… tu rêves l’impossible.
Elle palpite, animal… tu es au nirvâna.
Grâce au ciel de ma bouche… tu parcours le mystère.
Pénétrant mon visage… tu captures l’image.
En attente de l’extase… toujours tu la retardes.
Au commencement: ta queue… et tremble l’univers.
Puis les larmes de joie… qui perlent goutte à goutte.
Et ton nectar de lait… vient arroser ma gorge.
Nous communions unis… tous deux et pour toujours
…dans tous les siècles des siècles.

Fernando Arrabal, Bologne, nuit du 7 au 8 Gueules de 136 de l'E. ’P. (du 1er au 2-II-09 ‘vulgaris’), Saint Gueule abbé et Fête de la Chandelle Verte.

***
Mi felatriz idolatrada

Fernando Arrabal

Sí, es una depravación que te lama tu falo.
Sí, es un horror que mis principios quebrante.
Sí, es una guarrería que te chupe el meato.
Sí, es una incongruencia que por amor lo haga.
Sí, es una insalubridad que me trague tu esperma.
Sí, es una aberración que a tu sexo me incline.
Sí, es una debilidad que libre me someta.
Sí, es un sacrificio de saliva y de alma.
Sí, es una contradicción sofocarme de amor.
Sí, es un desatino que a tu vientre me pliegue.
Sí, es una inmoralidad que me coma tu sable.
Sí, es un disparate que mi boca sea coño.
Sí, es un gran pecado que incluso Dios condena
…por los siglos de los siglos.

Me gusta ser eterna para tu tiempo y tu celo.
Me gusta ser estrecha en mi nicho de senos.
Me gusta irrumpir con un dedo en tu ano.
Me gusta preceder tus ganas más perversas.
Me gusta babearte mientras tus bolos sobo.
Me gusta succionar inmóvil “à pleine bouche”.
Me gusta ser tu droga del mundo más inmundo.
Me gusta que mi culo sea cacho de tu cielo.
Me gusta que a mi cuerpo le dictes tu capricho.
Me gusta que mi lengua se cubra de pimienta.
Me gusta que en mi boca te cune mi adentro.
Me gusta que me plantes tu cuchillo en mi velo.
Me gusta provocar la explosión de tu zumo
… por los siglos de los siglos.


Me siento realzada cuando a tu sexo bajo.
Me veo deseada cuando tu daga enardezco.
Me juzgo disoluta por mi ritmo lascivo.
Me place que dirijas mi nuca con tus manos.
Me hago mariposa con tu músculo en fiebre.
Me encanta la impudicia de besarlo sin fin.
Me llena corromperme para atizar tu vicio.
Me priva encanallarme con tu flor en mi glotis.
Me chifla rebañar lo negro de tu pozo.
Me excita regularme por regla de tu éxtasis.
Me enloquece fumar con tu filtro de amor
…por los siglos de los siglos.

Tu mazo rezumando… ya tocas campanilla.
Mis labios le menean… ya vives en la gloria.
Envuelto por mi frote… ya visionas edenes.
Trenzado de caricias… ya sueñas imposibles.
Palpitando animal… ya vuelas al nirvana.
Por el cielo de boca… ya corres al misterio.
A mi cara penetras… ya cautivas la imagen.
En espera del éxtasis…ya lo pospones siempre.
Tu cola es lo primero… ya tiembla el universo.
Las lágrimas de gozo… ya llegan gota a gota.
Tu rocío de néctar… ya riega mi garganta.
Comulgamos unidos… a dos y para siempre
… por los siglos de los siglos.


T.S. Fernando Arrabal, Bolonia, noche del 6 al 7 de Jetas de 136 de la E. ’P. (del 31-I al 1-II-09 ‘vulgaris’), Santa Facha postulante y San Jeta abad.
_________________________
My worshipful fellatrix

Fernando Arrabal

To osculate your phallus is indeed a turpitude.
Encroaching upon my axioms is indeed anathema.
To aspirate your meatus is indeed a piggery.
To commit this affectionately is indeed topsy-turvy.
To imbibe your jissom is indeed inanity.
To kneel over your masculinity is indeed lunacy.
To abdicate my liberty is indeed an Achilles heel.
It is an immolation indeed of spirit and sputum.
Gagging for love is indeed an oxymoron.
To comply with your midriff is indeed a farce.
To englut your scepter is indeed licentious.
To make labia majora of my pharynx is indeed folly.
Indeed even deities condemn such grave peccability.
…in saecula saeculorum.

I prize being perpetual for your juncture and estrus.
I prize saluting you between my urgent mammilla.
I prize assailing your plicae with my digit.
I prize prophesying your most flagitious concupiscence.
I prize aspirating you, quiescent, directly on the moue.
I concomitantly prize cosseting your twosome.
I prize being your most turd-like terrene opiate.
I prize that my posterior should be a sliver of nirvana.
I prize that you enjoin my physique with your whimsy.
I prize that my lingua is overlaid with capsicum.
I prize that my gullet cossets your innermost viscera.
I prize that you engulf your clapper in my shroud.
I prize inciting the salvo of your sap.
…in saecula saeculorum.

I feel myself hoisted, debased towards your stipe.
I see myself coveted when I calorify your skean.
I gauge myself vitiated by my prurient rhythm.
I esteem that you superintend my nape with your grasp.
I embutterfly myself for your agued muscle.
I am so brazen as to osculate it ceaselessly.
I jubilate, despoiled, at fanning the flames of your rot.
I am smitten with vilifying myself, your gland brushing my glottis.
I thrill to osculate the obscurity of your abysms.
I am ignited by heeding the rule of beatitude.
I become inebriated, smoldering, on your love potion.
….in saecula saeculorum.

Your exuding scimitar...attains the earcon.
It undulates between my flanges...you dwell in Arcadia.
I immure it and triturate...you perceive Edens.
swathe it in beatitudes...you dream of impossibilities.
It pulsates, corporeal...you are in nirvana.
Due to the elysium of my orifice...you traverse the crux.
Pervading my face...you apprehend the effigy.
While awaiting elation...you persist in delaying it.
In the beginning was your pud...and the Universe oscillates.
Then the tears of delectation...which drop in individual pearls.
And your lacteal nectar...arrives to douse my gullet.
Unified, we take communion...forever concomitantly.
…in saecula saeculorum.

T.S. Fernando Arrabal, (traduction de Benjamin Ivry) Bologna, night of 7 to 8 Gueules of the year 136 in the Panic Era (from the first to the second of February, 2009 vulgaris), Saint Gueule abbé and Feast of the Green Candle.
____________

La mia idolatrata fellatrice
di Fernando Arrabal
Sì, è una depravazione ch’io ti lecchi il fallo.
Sì, è un orrore ch’io violi i miei principi.
Sì, è una porcheria ch’io ti succhi il meato.
Sì, è un’incongruenza ch’io lo faccia per amore.
Sì, è malsano ch’io inghiotta il tuo sperma.
Sì, è un’aberrazione ch’io m’inchini al tuo sesso.
Sì, è un’abdicazione ch’io libera mi sottometta.
Sì, è un sacrificio di saliva e di anima.
Sì, è una contraddizione soffocarmi d’amore.
Sì, è una balordaggine ch’io mi pieghi al tuo ventre.
Sì, è immorale ch’io ti mangi la mazza.
Sì, è una follia che la mia bocca sia una passera.
Sì, è un grave peccato che financo Iddio condanna
...in saecula saeculorum.

Mi piace essere eterna per il tuo tempo e il tuo ardore.
Mi piace prenderlo stretto nei miei seni.
Mi piace irromperti nell’ano con un dito.
Mi piace divinare le tue voglie più perverse.
Mi piace sbavarlo mentre ti palpo i gioielli.
Mi piace ciucciare, immobile, a pleine bouche.
Mi piace essere la tua droga nell’immondissimo mondo.
Mi piace che il mio culo ti sia un angolo di cielo.
Mi piace che al mio corpo tu imponga i tuoi capricci.
Mi piace che la mia lingua s’irrori di pepe.
Mi piace cullarti dentro la mia bocca.
Mi piace quando mi pianti il pugnale fino in gola.
Mi piace suscitare l’esplosione del tuo succo
...in saecula saeculorum.

Mi innalzo quando m’abbasso al tuo sesso.
Mi sento desiderata quando infiammo la tua daga.
Mi giudico dissoluta per il mio ritmo lascivo.
Mi compiaccio che tu governi la mia testa con le mani.
M’infarfallo per il tuo muscolo febbriciante.
Mi esalto a baciarlo senza fine.
Mi riempio corrompendomi per attizzare il tuo vizio.
Mi incanto a incanaglirmi con la tua glande nella glottide.
Mi fa impazzire raschiare nel fondo del tuo abisso.
Mi eccita regolarmi sulla regola della tua estasi.
Mi inebrio fumando il tuo filtro d’amore
...in saecula saeculorum.

La tua sciabola sudata ... suoni le campanelle.
Le mie labbra lo dondolano ... vivi nella gloria.
Lo brandisco e lo strapazzo ... ti appare l’Eden.
Intrecciato di carezze ... sogni l’impossibile.
Palpita, l’animale ... voli nel Nirvana.
Grazie al cielo della mia bocca ... percorri il mistero.
Penetrando il mio viso ... catturi la visione.
Aspettando l’estasi ... la rinvii sempre.
Nel principio la tua coda ... trema l’universo.
Lacrime di gioia ... cadono goccia a goccia.
Il tuo nettare latteo ... piove sul mio collo.
Uniti prendiamo la comunione ... in due e per sempre
...in saecula saeculorum.

(Traducción de la Duquesa y de Lapin)
_____________________
Estimada fel•latriu

Sí, és una depravació que et llepi el fal•lus.

Sí, és un horror que els meus principis transgredeixi.

Sí, és una marranada que et xucli el meat.

Sí, és una incongruència que per amor ho faci.

Sí, és una insalubritat que m'empassi la teva esperma.

Sí, és una aberració que al teu sexe m'aboqui.

Sí, és una feblesa que lliure em sotmeti.

Sí, és un sacrifici de saliva i d'ànima.

Sí, és una contradicció sufocar-me d'amor.

Sí, és un despropòsit que al teu ventre em doblegui.

Sí, és una immoralitat que em mengi el teu sabre.

Sí, és un disbarat que la meva boca sigui cony.

Sí, és un gran pecat que fins i tot Déu condemna.

...pels segles dels segles.


M'agrada bavejar-te mentre les teves boles grapejo.

M'agrada ser eterna per al teu to i el teu zel.

M'agrada ser estreta entre els meus pits d'untet.

M'agrada irrompre amb un dit al teu anus.

M'agrada precedir les teves ganes més perverses.

M'agrada succionar immòbil “à pleine bouche”.

M'agrada ser la teva droga del món més immund.

M'agrada que el meu cul sigui un bocí del teu cel.

M'agrada que al meu cos li dictis el teu caprici.

M'agrada que la meva llengua es cobreixi de pebre.

M'agrada que en la meva boca et bressoli el meu endins.

M'agrada que em plantis el teu ganivet al meu vel.

M'agrada provocar l'explosió del teu suc.

...pels segles dels segles.


Em sento realçada quan al teu sexe baixo.

Em veig desitjada quan la teva daga enardeixo.

Em faig papallona amb el teu múscul en febre.

Em plau que dirigeixis la meva nuca amb les teves mans.

Em jutjo dissoluta pel meu ritme lasciu.

M'encanta la impudícia de besar-la sense fi.

M'omple corrompre'm per atiar el teu vici.

Em solaça envilir-me amb la teva flor a la meva glotis.

M'embogeix rasclumejar allò negre del teu pou.

M'excita regular-me per regles del teu èxtasi.

M'enfolleix fumar amb el teu filtre d'amor.

...pels segles dels segles.


El teu mall traspuant... ja toques campaneta.

Els meus llavis li belluguen... ja vius en la glòria.

Embolicat pel meu fregadís... ja visiones edens.

Trenat de carícies... ja somies impossibles.

Bategant animal... ja voles al nirvana.

Pel cel de boca... ja corres cap al misteri.

A la meva cara penetres... ja captives la imatge.

A l'espera de l'èxtasi... ja el posposes sempre.

La teva cua és el primer... ja tremola l'univers.

Les llàgrimes de goig... ja arriben gota a gota.

El teu rou de llet... ja rega la meva garganta.

Combreguem units... tots dos i per sempre.

...pels segles dels segles.

T.S. Fernando Arrabal, (version de Jordi Soler) Bolonya, nit del 6 al 7 de Jetas de 136 de l'E. 'P. (del 31-I a l'1-II-09 “vulgaris”). Santa Fatxa postulant i sant Jeta abat.
__________________
Idolatrata felatrice mia
Fernando Arrabal
(trad.Scheffer)


Si, è una depravazione leccare tu fallo
Si, è un orrore trasgredire i miei principi.
Si, è una porcheria succhiare tuo meato.
Si, è un incongruenza farlo per mio piacere.
Si, è un insanità inghiottire tuo sperma.
Si, è un aberrazione chinarmi sul tuo sesso.
Si, è una debolezza che da libera mi sottometta.
Si, è un sacrificio di saliva e di anima.
Si, è una contradizione soffocare per piacere.
Si, è un’assurdità piegharmi al tuo ventre
Si, è una lubricità ingoiare tu scettro.
Si, è una follia che mia boca sia vulva.
Si, è un pesante peccato che dio stesso condanna.
.......nei secoli dei secoli.


Mi piace essere eterna per tuo tempo e tuo carnale fervore.
Mi piace accoglierti fra i miei premurosi seni .
Mi piace col mio dito irrompere nel tuo ano.
Mi piace prevenire i tuoi aneliti più perversi.
Mi piace sbavare su ambo le tue bocce.
Mi piace succhiarti, immobile, à pleine bouche.
Mi piace essere la droga del tuo mondo più immondo.
Mi piace che mio culo sia parte del cielo tuo.
Mi piace che al mio corpo detti il tuo capricio.
Mi piace che la mia lingua si tinga di pepe.
Mi piace che la mia boca ti culli nel profondo.
Mi piace che pianti il coltello tuo nel mio velo.
Mi piace provocare l’esplosione del tuo succo
........nei secoli dei secoli.

Mi sento risollevata quando mi chino sul tuo sesso.
Mi vedo desiderata quando la tua daga infiammo
Mi giudico avvilita dal mio lascivo ritmo.
Mi piace che diriga la mia nuca colle tue mani.
Mi rendo farfalla per il tuo muscolo infervorato.
Mi piace l’impudicità di baciarti senza tregua.
Mi colma corrompermi per stuzzicar tuo vizio.
Mi piace encanagliarmi col tuo fiore sulla mia glottide.
Mi eccita leccare il nero del pozzo tuo.
M’infiamma seguire la regola della tua estasi.
M’ inebria fumare col tuo filtro di amore.
........nei secoli dei secoli.


La mazza tua trasudata.....raggiunge il massimo
Le mie labbra la menano ...... tu sei gia in gloria.
Avvolta dal mio sfregare .....già percepisci eden.
Palpitante animale .....stai volando nel nirvana.
Al tessere carezze......... fai sogni impossibili.
Col cielo della mia bocca......percorri misteri.
Penetri il mio viso.....ne catturi l’immagine.
Nell’attesa del estasi........la posponi sempre.
Per primo il tuo pene......e trema l’universo.
E le lacrime di gioia.....che giungono goccia a goccia.
Tuo nettare di ruggiada.......inaffia la mia gola.
Uniti riceviamo la comunione ......noi due e per sempre
........nei secoli dei secoli.
trad. Scheffer
___________________

La mé idolatrada felatrìcedi Fernando Arrabal

Traduzione di Andrea Garbin , italiano di Mantua


Sé, l’è ‘na depràasiù che mè te leches èl fal.
Sé, l’è en urùr che mè viùles i mè prinsìpe.
Sé, l’è ‘na porcherìa che mè te ciüces èl meato.
Sé, l’è en encungrüensa che mè èl fò per amur.
Sé, l’è malenpiènt che mè enghümes la tò sbora.
Sé, l’è en aberasiù che mè m’enchines al tò seso.
Sé, l’è en abdicasiù che mè lìbera me sutumètes.
Sé, l’è en sacrifìse de salìa e de anima.
Sé, l’è ‘na cuntradisiù stufegàm de amur.
Sé, l’è ‘na luchìsia che mè me pieghès a la tò pànsa.
Sé, l’è inmurale che mè te manges la màsa.
Sé, l’è ‘na fulia che la mè bóca la sapes ‘na pàsera.
Sé, l’è en grave pecà che financa Idio el cundàna
...en saecula saeculorum.

Mé piàs èser eterna per èl tò tènp e ‘l tò ardùr.
Mé piàs brancàl strìch en dei mè scòs.
Mé piàs fa irusiù en del tò ano con en dì.
Mé piàs dìinà le tò vòie pö pervèrs.
Mé piàs sbaüsàl quand te titulè i giuièi.
Mé piàs ciciulà, sènsa mesedàm, a pleine bouche.
Mé piàs èser la tò dròga en del’inmondisim mond.
Mé piàs che el mè cül el te sàpes en cantù de cél.
Mé piàs che al mè còrp te impónet i tò ghiribìs.
Mé piàs che la mè lèngua sé stracès de pèer.
Mé piàs ninàt dènter la mè bóca.
Mé piàs quànt te mè enfilsèt el pügnàl enfin en gùla.
Mé piàs enfónder l’esplosiù del tò süch
...en saecula saeculorum.


Mé inalse quànt mè sbase al tò seso.
Mé sènte bramàda quànt enfiame la tò daga.
Mé giüdiche sligòsa pèr el mè ritmo lasìv.
Mé glorie che te guernet el mè có cun le ma.
Mé enfarfàle per el to mùscol de féerbritasiù.
Mé esalte a bazàl sènsa fì.
Mé enmpièna curómpindim per stissà el tò vìse.
Mé encante a encanaglìm con la tò capèla en de la glötid.
Mé fa deentà mat raspà en del fond del tò abìs.
Mé ecita regulam en sö la regula del tò visibilio.
Mé en-cimbarlìse a fümà el tò fìlter de amur
...en saecula saeculorum.


La tò siàbula südàda ... la sunès le campàniline.
I mè làber i la dindùla ... viv en de la gloria.
El brandìse e ‘l strapàse ... te cumpàr l’Eden.
Intresà de carése ... ensumiet l’impusìbil.
Palpita, el nimàl ... vùla en del Nirvana.
Gràsie al cél de la mè bòca ... percóret el mistére.
A penetrà el me müs ... el catüra la visiù.
A spetà el visibìlio ... la rinviet sènper.
En del prinsìpe la to cùa ... trema l’univèrs.
Làgrime de giòia ... brigùla zó gósa a gósa.
El tò nètare latiginùs ... el piöv söl mè col.
ünìc bràncom la cuminiù ... en du e per sènper
...en saecula saeculorum.

Traduzione di Andrea Garbin , italiano de Mantua
_____________________
A me cunsacrata fellatrici

(Traduzione in calabrese di Antonio Esposito)

Sì, esti na depravazioni ch'eu t'allicco u pistolu
Sì, esti n'orruri ca eu vajiu cuntra i me principi
Sì, esti na porcheria ca eu ti sucu u busciu
Sì, non avi sensu ca eu u fazzu pe d'amuri
Sì, esti malaciatu ca eu jjiuttu u to sperma
Sì, esti na abberrazioni ca eu mi mbasciu o to sessu
Sì, esti na abdicazioni ca eu chi sugnu libara mi suttamettu
Sì, esti nu sacrificiu i sputazza e anima
Sì, non avi sensu ca eu m'affucu d'amuri
Sì, esti na fetenzia ca eu mi mbasciu supa a to panza
Sì, esti immorali ca eu ti mangiu a mazza
Sì, esti na paccia ca a vucca mia diventa na passera
Sì, esti nu gravi peccatu ca puru Diu u cundanna
…in saecula saeculorum.

Mi piaci ca sugnu eterna po to tempo e po to arduri
Mi piaci pemmu tu stringu ammenzu e mei minni
Mi piaci u t'azzippu u jiditu nto bucu du culo
Mi piaci i cunsacru i to vojjiu ciù perversi
Mi piaci u sucu, ferma a vucca china
Mi piaci u sugnu a droga tua nto toi lordissimu mundu
Mi piaci ca u culu meo esti pettia n'angulu i cielu
Mi piaci ca o corpu meu tu mponi i to vizi
Mi piaci ca a me lingua si linchi i pipi
Mi piaci u t'annacu nta vucca mia
Mi piaci quandu m'azzippi u pugnali fino nta gula
Mi piaci pemmu u fazzu u ti jiunti u to succu
…in saecula saeculorum.

Mi arzu quandu mi mbasciu o to sessu
Mi sentu desiderata quandu sbampu a to spata
Mi giudicu alla perdizioni po meu ritmo scandalusu
Mi piaci ca tu cumandi a testa mi chi mani
Mi farfalliju po to musculo mfrevatu
Mi lattariju pemmu u basu senza fini
Mi linhiu pemmu t'attizzu u to viziu
M'ncantu u m'incatinu ca to punta nta gula
Mi faci u nesciu paccia u raschiu nto fundu du to abbissu
Mi eccita u mi regulu supa a regula da to paccia
Mi lattariju fumandu u to filtru d'amuri
…in saecula saeculorum.

A to sciabula sudata... sona i campanejji
I me labbra u nnacanu... vivi nta gloria
U muzzicu e u strapazzu... ti cumpari l'Eden
Ntrizzatu i carizzi... ti nsonni l'impossibili
Scarcija, u nimali... abboli nto Nirvana
Grazi o cielu da vucca mia... ti ndrupi nto misteru
Spingendu u visu meu... achiappi a visioni
Aspettandu a paccia... a rimandi sempi
Aundi ncumincia a cuda tua... l'universu trema
Lagrimi i cuntentizza... cadinu goccia a goccia
U to meli jiancu... chiovi supa u cojiu meu
Jiungiuti pijjiamu a cumunioni... tutt'i dui e pe sempi
...in saecula saeculorum.

(Traduzione in calabrese di Antonio Esposito)